Cette méthode récente, développée par Amalberti & al, 2009, permet de combler un trou laissé dans la littérature dans l’analyse des évènements survenus en médecine libérale de ville.
Jusqu’à présent, toutes les méthodes proposées étaient exclusivement pensées dans un univers hospitalier.
La méthode utilise deux concepts :
- Les compétences techniques et non techniques
- Les tempos
Le cœur de la gestion des risques en médecine générale renvoie à un croisement entre deux logiques : celle des compétences à mobiliser, et celle du temps à maîtriser (on pourrait même dire des tempos à maîtriser).
Les compétences techniques portent typiquement sur tout le domaine de l’enseignement universitaire et de l’art médical. On y retrouve l’examen médical dans toutes ses facettes (anamnèse, examen physique, séméiologie, examens complémentaires) et la thérapeutique (sous toutes ses formes et particulièrement les pratiques médicales recommandées).
Les compétences non techniques portent sur un savoir nécessaire à l’activité professionnelle, mais plus général, et moins systématiquement enseigné à l’université :
Bien que peu enseignées, les compétences non techniques sont paradoxalement reconnues plus souvent à l’origine des défaillances que les compétences techniques...
Cinq tempos à maîtriser
La notion de tempos renvoie aux différentes dimensions temporelles de l’activité médicale libérale, et aux défaillances résultant du contrôle synchrone de ces dimensions.
L’art de la médecine générale est de gérer harmonieusement les différentes compétences à mettre en jeu et les différents tempos souvent contradictoires entre eux. La gestion du temps fait partie du savoir-faire de base du médecin généraliste, bien plus que dans toute autre spécialité médicale. Le temps est un allié objectif pour des pathologies a priori banales chez des patients qui ne sont pas à risques ; il peut aussi devenir le pire des ennemis quand il est mal utilisé. Il faudra sans doute encore y réfléchir collectivement, mais des recommandations pourraient être formulées pour mieux gérer ce temps.
Cet apprentissage de la gestion du temps comme outil de gestion des risques n’est pas enseigné formellement, tout comme la traçabilité de la visite à domicile, et la transmission d’informations entre généralistes, spécialistes et patients, dont le nombre et le risque d’erreur croît logiquement avec le nombre de consultations qui ponctuent la stratégie d’attente (40,6% des dossiers de retard diagnostique ont plus de 2 consultations, 22,7% en ont 3 et plus).
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Comme la gestion de projet, la gestion des risques fait partie de la connaissance médicale aau meme titre que l'EBM pour les essais cliniques et la littérature scientifique, encore faut-il donner le temps aux confrères de se former et peut etre de les indemniser . Ce serait bénéfique pour la Santé publique .... et les patients