National Academy of Medicine, Improving Diagnosis in Health Care. Institute of Medicine, September 2015
Le rapport de 2001 de l’Institute of Medicine (To Err Is Human) reste le fondement du mouvement de sécurité du patient. Le même organisme vient de faire paraître un nouveau rapport sur les erreurs de diagnostic rédigé par un groupe d’une quinzaine experts. Une inférence plutôt prudente à partir des données disponibles conduit à un chiffre de 5% des adultes consultant en soins primaires subissant chaque année un retard ou un mauvais diagnostic. Les analyses post-mortem révèlent que 10% des décès au moins sont dus à des erreurs de diagnostics. Ces mêmes erreurs ou retards sont responsables de 6 à 17% des EIG dans les hôpitaux. Enfin, ces erreurs ou retards sont de loin la première cause de plaintes, presque le double de la catégorie suivante, et représentent logiquement la plus grande fraction des compensations financières. Au total, le comité conclut que la plupart des citoyens auront subi un retard ou une erreur de diagnostic dans leur vie, et la situation, en l’absence d’action ciblée, devrait plutôt empirer avec le vieillissement massif. Une des difficultés à améliorer cette situation reste le lien objectif complexe existant entre erreur / retard diagnostic et la conséquence négative pour le patient, lien souvent patient et contexte dépendant sans oublier que les problèmes viennent parfois plus de la mise en jeu d’un traitement inapproprié sur le faux diagnostic, plutôt qu’au sens propre de l’erreur diagnostic. Plusieurs recommandations sont proposées : promouvoir le travail en équipe au sein d’équipes interdisciplinaires, favoriser l’engagement du patient dans le processus de diagnostic, mettre en place un système à large échelle et comportant retour d’expérience et action de correction, et améliorer le système d’information.
Mon avis : un nouveau rapport de l’académie de médecine US qui devrait faire date