Retrouvez tous les retours d'expérience : description, méthodologie, analyse et commentaires d'accidents médicaux.
Les oublis de soins sont rares, évitables et surtout souvent liés à des problématiques organisationnelles. Intégrer les facteurs humains dans les démarches de prévention des risques doit permettre d’améliorer la sécurité des soins et, de manière induite, d'augmenter la performance des systèmes de santé.
En cas de contre-indications médicales, de volonté de la patiente ou lorsque le médecin n'est pas disponible, le gaz protoxyde d'azote (N2O) est largement utilisé en maternité en lieu et place de la péridurale. Mais attention aux confusions entre les différents gaz médicaux ! Le personnel remplaçant doit être formé à leur utilisation, et des détrompeurs doivent être mis en place à chaque fois que cela est possible.
La rétention urinaire du post-partum, dont l’incidence varie de 0,45 % à 0,9 % selon les études, se caractérise par l’incapacité à vider complètement la vessie 6 heures après un accouchement (voie basse ou césarienne), avec un volume vésical supérieur à 400 ml. Une surveillance rapprochée est primordiale afin d'éviter les claquages de vessie, aux conséquences physiques et psychologiques importantes.
Tout professionnel de santé à l’origine d’une erreur peut générer un événement indésirable grave (EIG). Même les erreurs considérées comme administratives peuvent compromettre la sécurité d’une prise en charge. La recherche des facteurs ayant contribué à générer un EIG doit être réalisée pour être partagée avec tous les acteurs de soins pour éviter toute répétition…
Malgré les recommandations de bonnes pratiques édictées par la Haute Autorité de Santé et les sociétés savantes, la survenue d’un événement indésirable grave (EIG) est toujours plausible. La concertation pluridisciplinaire peut permettre des prises de décisions dans le cadre d’une démarche de prévention des risques a priori permettant un niveau de sécurité patient optimal.
Le bloc opératoire est réputé pour être un système complexe. La coordination se doit d’être efficace entre les professionnels de santé pour éviter tout événement indésirable. Cette coordination commence dès le début du process chirurgical, à savoir la consultation auprès du chirurgien. La qualité du recueil des informations liées au patient demande de la rigueur et des canaux de communication fiabilisés pour proposer une prise en charge sécure.
Les grossesses tardives, après 40 ans, méritent une attention particulière afin de prévenir toute complication obstétricale ou pédiatrique. De nombreuses études montrent une augmentation du taux de diabète gestationnel, d'hypertension artérielle gravidique ou de prééclampsie. De même, la grossesse prolongée (après 41 SA) s'accompagne, dans la littérature, d'un risque accru de mortalité périnatale (0,7 à 5,8/1000) du fait des acidoses néonatales et des anoxies fœtales per partum. Lorsque ces deux éléments sont combinés, la surveillance doit être renforcée.
Les erreurs médicamenteuses représentent près du tiers des Événements Indésirables Graves liès aux soins en France.
Quel que soit le secteur de soins, les prendre en compte, les analyser, et construire les barrières de sécurité reste une démarche de prévention des risques, nécessaire pour garantir une sécurité des soins optimale.
La recherche des facteurs ayant contribué à générer cet EIG doit être réalisée pour être partagée avec tous les acteurs de soins et éviter toute répétition…
Les charges de travail lourdes sont souvent génératrices de désorganisation, situation propice aux erreurs parfois délétères pour les patients.
Dans une démarche de gestion de risques, il conviendra d’identifier ces zones de vulnérabilité et de mettre en œuvre les barrières de prévention permettant des parcours de soins sécures.
La dystocie des épaules est une urgence obstétricale non prévisible. Elle est définie par le recours à des manœuvres obstétricales autres que la traction douce de la tête ou la manœuvre de restitution pour dégager les épaules fœtales et complique 0,5 à 1 % des accouchements par voie basse (RPC du CNGOF). Ses facteurs de risque principaux sont l’antécédent de dystocie des épaules et la macrosomie fœtale : la connaissance des manœuvres obstétricales, l'entraide et la coopération entre les différents professionnels de la salle de naissance sont essentielles dans la prise en charge de ces accouchements.