Cai M., Liu E., Tao H., Qian Z.,Lin X., Cheng Z.Does Level of Hospital Matter? A Study of Mortality of Acute Myocardial Infarction Patients in Shanxi, China, American Journal of Medical Quality 2018, Vol. 33(2) 185–192
Cette étude chinoise compare (2013-2016) les risques standardisés de mortalité (RSMR-Risk-standardized mortality rate) à partir de dossiers médicaux électroniques de patients victimes d’infarctus du myocarde pris en charge dans la région de Shanxi (Chine, 36,3 millions d’habitants) soit par un hôpital de niveau 1 (37 hôpitaux centraux, urbains, universitaires ou non, de plus de 800 lits), soit par un hôpital de niveau 2 (12 hôpitaux, Urbains, 500 lits), soit un hôpital de niveau 3 (173 hôpitaux ruraux ou de banlieue de moins de 500 lits).
Au total, 43500 patients et 93 hôpitaux sont inclus. Le Risque de mortalité dans la prise en charge des infarctus par les hôpitaux de niveau 3 (les plus modestes, ruraux) est significativement plus faible que dans des hôpitaux de niveaux 1 et 2, sans différence entre ces deux derniers niveaux.
Ce résultat surprenant est en partie expliqué par la sur-fréquentation aigue des hôpitaux Chinois urbains, déjà identifiée dans le pays comme une source majeure de mauvaise Qualité et de faille de sécurité.
Les auteurs en concluent qu’imposer des niveaux, avec des plateaux techniques et des compétences requises supérieures ne garantit pas en soi la qualité des soins, surtout si d’autres variables ne sont pas contrôlées. Le système d’accréditation Chinois des Hôpitaux est aussi questionné, en ce sens qu’il ne fait pas une évaluation correcte de la qualité réelle des services et reste trop lié à des déclaratifs, et pire encourage l’augmentation de taille des hôpitaux, la complexification de leur plateaux techniques et leur concentration comme variable de Qualité ajoutée.
mon avis : un article qui va à l'encontre des préjugés, en rejoignant les idées de courbe en inversé pour les volumes.