Huang D., Clermont G., Kong L., Weissfeld L., Sexton B., Rowan K., Angus D. Intensive care unit safety culture and outcomes: a US multicenter study, International Journal for Quality in Health Care 2010; Volume 22, Number 3: pp. 151–161
Etude sur 33 services d’urgences Hollandais où on mesure d’un côté la mise en place de défenses de sécurité du patient sur 7 dimensions en lien avec la culture du service et de l’autre des indicateurs objectifs de pratique dans le service sur ces dimensions (feedback, communications, transmissions, implication objective du management, etc.) . Les 7 dimensions sont : l’insertion d’une formation spécifique à la sécurité du patient dans la formation des internes, le rappel de la priorité sécurité au quotidien aux internes dans leurs pratiques, l’évaluation de ces internes sur cette dimension Patient safety, la pratique de revue de dossiers/RMMS, la supervision organisée dans le service tout entier sur ce thème, et la pratique de revue d’imagerie médicale et d’examens complémentaires. Le questionnaire sur ces 7 dimensions est le COMPaZ pour évaluer la culture de sécurité du patient, traduction hollandaise de la version US du HOSPSC. Les résultats sont assez amusants dans la mesure où les formations aux internes (et donc le niveau obtenu au HASPSC) varient en fonction de l’état perçu de la situation : dans les hôpitaux qui ont déjà une pratique avérée de bonnes transmission, cet aspect n’est plus enseigné aux internes… Tout se passe comme si la perception globale de l’état du service pousse ou non à la nécessité de mettre l’accent sur la culture de sécurité ; avec un effet paradoxal mais compréhensible, moins il y a de problème perçu, moins on pousse à l’obtention d’amélioration et moins le score à l’HOSPSC est bon puisque les actions en sont pas entreprises.
Très paradoxal et provocateur, et finalement pas si bête…