Fleszar LG, Bryant AS, Johnson CO, et al. Trends in State-Level Maternal Mortality by Racial and Ethnic Group in the United States. JAMA. 2023;330(1):52–61. Main Outcomes and Measures MMRs.
Une enquête qui aborde la question des surrisques médicaux et de mortalité pour les minorités ethniques et raciales aux États-Unis.
Le protocole repose sur une analyse comparée de la mortalité maternelle/100 000 naissances par État des différents groupes ethniques minoritaires entre 1999 et 2019 en référence à la mortalité des femmes américaines blanches.
Globalement, la mortalité maternelle de ces groupes minoritaires est supérieure.
Cette mortalité a augmenté pour toute la population : entre 1999 et 2019, la mortalité est passée de 14/100 000 à 49,2/100 000 pour les Indiens et populations natives d’Alaska (dégradation la plus importante sur 20 ans) de 26,7 à 55,4 pour les Noirs- Américains (chiffres absolus les plus élevés), et de 9,6 à 20,9 pour les autres minorités asiatiques et d’origine pacifique. Elle est aussi passée de 9,6 à 20,9 pour la population blanche.
Les auteurs concluent à la fois sur un taux de mortalité générale qui devient inacceptable (en regard du reste du monde occidental) et, pire les États-Unis , avec le fait que les inégalités de mortalité se creusent encore plus dans le temps entre les communautés ethniques.
Autre constat des auteurs : les politiques d’états des États-Unis s’avèrent inefficaces pour contrer cette tendance
On peut être le pays le plus riche du monde, et laisser en dérive son approche populationnelle en médecine. L’argent sert à la médecine des riches… et malheur aux pauvres.