Smolders K., ouden A., Nugteren W., Van der Wal G., G. Does public disclosure of quality indicators influence hospitals’ inclination to enhance results?, IJQHC 2012; Volume 24, Number 2: pp. 129–134
La Hollande a adopté comme nous des seuils de volume pour les autorisations de cancérologie et le nombre d’intervention est un indicateur public (dans le cas précis de l’étude, il s’agit de chirurgie carcinologique œsophagienne avec un seuil bas fixé à 10 interventions annuelles). L’étude s’intéresse aux manipulations éventuelles de l’indicateur de volume par les établissements pour maintenir leur autorisation.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur tous les hôpitaux hollandais en considérant les rapports d’interventions détaillés de 2005 (avant la mise en place des seuils) et 2006 (après la mise en place des seuils) de chirurgie carcinologique œsophagienne.
10 hôpitaux ont montré des statistiques de 10 à 11 interventions en 2006 (année de mise en place du seuil), soit juste le seuil, alors qu’ils n’étaient pas au seuil entre 2003 et 2006.
En regardant les rapports détaillés des interventions, 7% des 179 interventions des 10 hôpitaux concernés en 2006 ne validaient pas les critères d’inclusion nationaux d’intervention de carcinologie œsophagienne avec résection. (Alors que comparativement, le chiffre était non significatif en 2005, année précédent l’arrivée des seuils). La conclusion est évidente, et encourage fortement à une supervision externe fine de ces seuils limites par les tutelles.
Intéressante contribution sur un sujet très polémique au moment où la France réfléchit à remonter ses seuils carcinologiques (encore très bas) et va imposer en fin 2012 de nouveaux indicateurs publics de sécurité du patient.