Kovic, B., Jin, X., Kennedy, S. A., Hylands, M., Pędziwiatr, M., Kuriyama, A., ... & Hong, B. Y. (2018). Evaluating Progression-Free Survival as a Surrogate Outcome for Health-Related Quality of Life in Oncology: A Systematic Review and Quantitative Analysis. JAMA internal medicine, 178(12), 1586-1596.
Revue de question sur le lien entre la durée de stabilisation de l’évolution clinique du cancer sous traitement – temps de survie-– Progression-Free Survival -PFS en anglais) et la qualité de vie jugée par les patients (Health Related Quality of Life-HRQol , (nda La mesure de la qualité de vie est un PROMS-PREMS -Patient Reported Outcome Measurements ; Patient Reported Experience Measurements)
L’idée à priori est qu’il existe un lien fort entre ces deux concepts : tout gain objectif de durée de vie associé à des anticancéreux améliore forcément le jugement des patients sur leur Qualité de vie (HRQol)
La revue porte sur 52 études incluses publiées de 2000 à 2016, dont 38 randomisées concernant l’efficacité thérapeutique d’essais chimiothérapiques intra-péritoneaux, intra pleural, intraveineux et de traitement biologiques.
L’étude se centre sur la relation entre la longueur et la qualité de stabilisation de l’état clinique sous traitement, et l’évolution du jugement des patients sur leur qualité de vie (par la mesure répétée (de 0 à 100) d’un score de Qualité de vie physique, psychique et émotionnelle)
Au total les 38 études randomisées rendent comptent d’un corpus de résultats acquis avec 13.979 patients atteints de 12 cancers différents, dont la qualité de vie a été mesurée par 6 questionnaires différents (mais voisins sur le fond).
Le principal résultat est négatif : il n’existe pas de relations significatives entre la durée de stabilisation de la pathologie sous traitement, imputée au bénéfice de ce traitement, et une quelconque amélioration de la Qualité de vie jugée par les patients. Il faut donc abandonner l’idée simpliste que mesurer toute ‘prolongation’ de vie, liée à des anticancéreux, serait source de profit et de qualité de vie pour le patient.
Une mesure séparée de la Qualité de vie devient encore plus importante à réaliser, de sorte à pondérer, si nécessaire, un enthousiasme qui ne serait que purement clinique.
Mon avis : un résultat qui ne va pas de soi et qui montre l'importance de demander l'opinion du patient.