Thumma S. R., Dualeh S. H., Kunnath N. J., Bonner S. N., & Ibrahim A. M. (2023). Outcomes for high-risk surgical procedures across high-and low-competition hospital markets. JAMA surgery.
L’étude proposée analyse l’effet d’un choix du patient dans un contexte de concurrence de l’offre chirurgicale par rapport à une absence de choix pour ce patient. En d’autres termes il s’agit d’évaluer l’effet positif ou négatif pour le risque chirurgical d’un marché de santé plus ou moins ouvert à la concurrence.
Il s’agit d’une étude rétrospective conduite de mai 2022 à mars 2023 portant sur des patients chirurgicaux (ayant subi une des 10 interventions lourdes cardio-vasculaires, pulmonaires, digestives, et de prothèses orthopédiques incluses). Ces patients ont tous plus de 65 ans et sont assurés par Medicare aux États-Unis. Les hôpitaux sont répartis entre hôpitaux dans des zones à forte densité d’offre chirurgicale Vs zones à faible densité.
Au total, 2 242 438 patients sont inclus (âge moyen 74,1, 59,3 % de femmes. L’analyse est conduite par type d’intervention, en regardant la mortalité à 30 jours. Seules deux interventions ont une mortalité plus sensible pour les zones à plus grande offre médicale (réparation valve mitrale (OR], 1.11; 95% CI, 1.07-1.14) et endartériectomie carotidienne (OR, 1.06; 95% CI, 1.03-1.09).
Par contre la fréquence de ré-hospitalisation à 30jours est plus élevée pour 5 interventions (anévrysme aortique, chirurgie bariatrique, œsophagostomie, prothèses de genou et hanche) allant d’un Odds Ratio-OR de 0.97; 95% CI, 0.94-1.00, pour la prothèse de hanche à un OR de 1.09; 95% CI, 0.94-1.26, pour la chirurgie bariatrique.
Les hôpitaux situés en zones plus concurrentielles traitent en général des patients plus âgés et plus comorbides.
La conclusion des auteurs est que l’étude n’est pas fait la preuve d’un intérêt pour le patient à organiser une offre de soin plus pléthorique et concurrentielle ; c’est même plutôt l’inverse.
Une autre vision du lien entre volume d’activités, offre et qualité des soins.