Lyratzopoulos, G., J. Wardle J., G. Rubin G.. Rethinking Diagnostic Delay in Cancer: How Difficult Is the Diagnosis? BMJ 349, no dec09 3 (9 décembre 2014): g7400 g7400.
Les retards de diagnostics de cancer sont fréquents et entraînent souvent une aggravation du pronostic. Ces auteurs de Cambridge (RA) estiment que dans bien des cas, les (trop) nombreuses visites au médecin généraliste avant que ne s’établisse le diagnostic sont à charge ; le généraliste aurait pu aller plus vite, ou au moins avoir passé la main à des spécialistes pour une exploration plus rapide.
Les auteurs partent de la plupart des signes d’appels en faisant le constat que leur non spécificité dans un tableau isolé rend bien difficile une autre stratégie que celle de l’attente pour le généraliste ; même les signes ‘dits’ majeurs (red flags) : sang dans les selles, dysphagie, hémoptysie, hématurie, ne prédisent des cancers que dans moins de 10% des hommes, à peine la moitié des femmes, et encore bien moins chez les adultes jeunes.
Malgré la non spécificité des signes, les généralistes adressent 80% de ces patients à un spécialistes après une (50%) ou deux consultations (30%). Les 20% restant pouvant faire l’objet de plusieurs consultations avant que le généraliste se décide à adresser au spécialiste.
C’est le caractère confus du tableau, ou totalement anodin, qui entraine de multiples consultations et qui retarde le diagnostic. Le retard ne serait ainsi pas dû à une mauvaise interprétation par le généraliste mais à la difficulté de penser ce diagnostic, nécessitant plusieurs visites et des explorations complémentaires avant le passage au spécialiste.
Pertinent, mais plutôt déjà dit dans la littérature.