Singh H., Meyer A., Thomas E., The frequency of diagnostic errors in outpatient care :estimations from three large observational studies involving US adult populations, BMJ Qual Saf, 2014, BMJ Qual Saf doi:10.1136/bmjqs-2013-002627 published on line 2014
Correction et compilation des résultats de trois études sur l’erreur en médecine générale en reprenant les mêmes définitions de l’erreur et les mêmes corrections. Les données incluent deux études précédentes utilisant la méthode des trigger tools sur les traces informatiques des dossiers avec des marqueurs (triggers) particuliers : le retour rapide et inattendu du patient en consultation (compte tenu du diagnostic de départ) et l’absence d’action mentionnée dans le dossier après le retour d’examens ou d’avis de référents laissant des doutes sur un diagnostic potentiel de cancer notamment. La troisième étude utilisée était déjà centrée sur le suivi des cancers du poumon.
Les résultats révèlent un taux d’erreur de 5,08% , qui par extrapolation pourrait concerner approximativement 12 millions de citoyens US par an. La moitié de ces erreurs ont des conséquences sur le patient et le pronostic.
Très simple et très clair ; il s’agit en plus d’une démonstration des biais importants de l’étude française Esprit publié en 2013 (voir ces colonnes), qui s’est contentée de dénombrer les erreurs dépistées par les médecins vues par eux mêmes sur une semaine/ Quand on voit les triggers utilisés ici, bien peu sinon aucun des cas constituant les 5% d’erreurs de cet article auraient pu être vus par nos médecins de l’étude Esprit…