Analyse
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- Lisez en détail le cas clinique.
- Oubliez quelques instants cette observation et rapportez-vous au tableau des barrières, identifiez les barrières de Qualité et sécurité que vous croyez importantes pour gérer, au plus prudent, ce type de situation clinique. Le nombre de barrières n’est pas limité.
- Interrogez le cas clinique avec les barrières que vous avez identifiées en 2 ; ont-elles tenu ?
- Analysez les causes détaillées avec la méthode des Tempos
Expertise (octobre 2017)
- Pour les deux experts, professeurs des universités, chirurgiens urologues : "(...) L'indication de l'adénomectomie prostatique en septembre 2009 était justifiée du fait de la rétention urinaire avec insuffisance rénale débutante et infection urinaire. La rétention vésicale et l'orchite associée étaient 2 éléments entraînant une forte élévation du taux de PSA. Celui-ci, en l'absence de cancer associé, devait revenir à la normale dans les 3 mois après traitement de ces 2 affections. Il eut été nécessaire de faire un contrôle du taux de PSA lors de la consultation postopératoire et, si celui-ci avait commencé à diminuer, un autre au bout de 3 mois. La persistance d’un taux anormal aurait alors nécessité la réalisation de biopsies de la prostate dans un délai de 6 mois, au maximum, après l'intervention.
- Le suivi urologique d'un patient porteur d'une pathologie prostatique relève, du chirurgien urologue qui a pris en charge la maladie. Le médecin traitant ne pouvait assurer ce suivi, d'autant qu'il ne disposait ni du compte-rendu opératoire, ni de la lettre de sortie du patient.
- Dans ce même domaine, la prise en charge du Centre hospitalier régional n'avait pas été faite dans les règles de l'art. Il n'était indiqué nulle part dans le dossier médical relatif à l'intervention de 2009, de référence à ce taux élevé de PSA. Même si le service d'urologie n'avait pas eu connaissance de ce taux élevé réalisé dans un laboratoire privé, il était anormal que, dans le bilan de l'intervention de 2009, un dosage de PSA n'ait pas été demandé par le service d'urologie. C'est une préconisation absolue lorsqu'on prend en charge, un homme de l'âge du patient pour une pathologie prostatique. Par ailleurs, l'absence de suivi du patient après son adénomectomie, l'absence de compte-rendu opératoire et de lettre de sortie, l'absence de rendez-vous de consultation pour le suivi postopératoire relevaient d'un dysfonctionnement dans l'organisation du Centre hospitalier régional.
- De façon certaine, la prise en charge du patient n'avait pas été conforme aux préconisations et avait entraîné une découverte de son cancer prostatique avec 3 ans de retard, ce qui constituait, donc, une perte de chance.
- Sachant qu'un cancer de la prostate même métastatique peut aboutir à une survie prolongée en fonction de son agressivité initiale, la méconnaissance complète de ce critère chez le patient rendait difficile l'appréciation exacte de la perte de chance.
- Des biopsies faites en janvier 2010, soit 3 mois après l'adénomectomie, auraient-elles découvert un cancer et à quel stade ? Il est impossible rétrospectivement de répondre avec certitude. L'examen au microscope de l'ablation de la prostate en 2009 n'avait pas trouvé de cellules cancéreuses, ce qui ne veut pas dire que le cancer n'existait pas déjà à ce moment-là. Le cancer de la prostate se développe principalement, au début, sur la coque prostatique qui est préservée lors d'une adénomectomie prostatique. Il est impossible de savoir si, en 2009, il n'y avait pas déjà des cellules suspectes sur la coque prostatique. S'il y avait eu un cancer, celui-ci n'aurait probablement pas été métastatique. Et le traitement complémentaire (radiothérapie, hormonothérapie, chimiothérapie) aurait permis une survie probablement plus importante.
- Le non-diagnostic du cancer de la prostate plus précocement est à l'origine d'une perte de chance que l'on peut estimer à 50 % (...)"
Commission de Conciliation et d'Indemnisation (décembre 2017)
La CCI estimait que: "(...) D'après l'évolution vraisemblable de la pathologie prostatique du patient au décours de l'intervention de septembre 2009, tel que l'exposaient les experts, le médecin traitant se devait d'en assurer le suivi. Associée à ce manquement, l'absence de surveillance urologique au décours de l’intervention réalisée au Centre hospitalier régional était à l'origine d'un retard de prise en charge de 3 ans, constitutif d'une perte de chance de 50 % d'éviter le décès précoce du patient. Ce retard était imputable pour un tiers au médecin traitant et pour deux tiers au Centre hospitalier régional (...)".
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