Un décret de novembre 2016 et un arrêté de février 2017 pris en application de la loi de modernisation de notre système de santé imposent aux professionnels et aux établissements de santé la déclaration aux autorités des événements indésirables graves associés à des soins.
Dans les catégories d’événements sanitaires indésirables cités par l’arrêté, la pharmacovigilance vétérinaire trouve sa place dès lors que les effets indésirables des médicaments vétérinaires concernent l’être humain.
La déclaration des effets indésirables des médicaments vétérinaires, notamment la déclaration obligatoire de leurs effets indésirables graves, comprend en effet, depuis que cette déclaration a été rendue obligatoire, celle des effets indésirables sur l’homme et concerne aussi assez naturellement les vétérinaires.
Le vétérinaire fait souvent partie en effet des premiers témoins de ces effets indésirables des médicaments vétérinaires. Ajoutons que la déclaration concerne aussi les médicaments à usage humain utilisés en vertu de certaines possibilités offertes par la loi pour les soins aux animaux.
Les vétérinaires ne peuvent que se réjouir de ce rappel effectué par des textes dans le cadre de l’appui à la qualité des soins et la sécurité des patients. C’est aussi une façon de décliner le concept d’une seule santé –One Health – et de rappeler de la sorte, à cette occasion, qu’il n’y a en réalité qu’une santé, humaine et animale.
Les vétérinaires peuvent s’en réjouir d’autant plus facilement que la pharmacovigilance vétérinaire proprement dite, celle concernant la déclaration chez l’animal, s’est de son côté nouvellement modernisée et simplifiée. Certes le signalement, c’est-à-dire la déclaration, peut toujours se faire directement par téléphone auprès du centre de pharmacovigilance vétérinaire de Lyon (CPVL) ou bien par écrit à partir de formulaires téléchargeables sur le site de l’ANSES/ANMV, mais la déclaration peut aussi avantageusement aujourd’hui se faire directement en ligne (télé-déclaration) sur le site de l’ANSES/ANMV, d’autant plus rapidement que le vétérinaire aura préalablement ouvert en quelque sorte un compte sur le site. Nous encourageons à cet égard les praticiens à faire cette démarche extrêmement simple et rapide, une façon d’établir un lien direct avec l’Agence…lien qui a vocation à devenir un courant d’informations utiles, d’autant plus utile qu’il intervient dans les deux sens, le praticien étant toujours informé des suites données à sa déclaration.
A côté de ce circuit bien connu des vétérinaires, ceux-ci doivent connaître aujourd’hui le portail de signalement des événements sanitaires indésirables du ministère en charge de la santé. Si la télé-déclaration concerne un effet sur l’homme, c’est sur ce portail qu’ils doivent aller en cliquant d’abord sur le logo « Vous êtes un professionnel de santé », en cochant ensuite la rubrique « pharmacovigilance vétérinaire », en cochant la case « autre » pour profession et précisant « docteur-vétérinaire » à la case « complément profession » et vous laissant ensuite guider tout en déclarant …
La pharmacovigilance vétérinaire, d’une part pour les effets indésirables des médicaments à usage vétérinaire sur l’animal ou bien les effets indésirables des médicaments à usage humain utilisés sur l’animal dans les cas légalement prévus, d’autre part pour les effets indésirables de ces mêmes médicaments sur l’être humain, est devenue facile, rapide, spontanée. Elle est gratifiante pour des professionnels imprégnés et convaincus de leur engagement dans la santé publique et le bien-être animal.
Bonjour,je en recherche de généralités sur le médicament vétérinaire
"Nous encourageons à cet égard les praticiens à faire cette démarche extrêmement simple et rapide, une façon d’établir un lien direct avec l’Agence…"
Qui ça "nous"?