Il est admis par tous que l’expérience est un des facteurs qui distingue le praticien dit compétent de celui qui doit encore faire ses preuves.
Un article original met en avant l’importance de l’expérience sur le taux de réussite.
Source : Zoghbi SA, de Lima LA, Saraiva L, Romito GA. Surgical experience influences 2-stage implant osseointegration. J Oral Maxillofac Surg. 2011 Nov;69(11):2771-6. Epub 2011 Jul 27.
Les auteurs de cet article comparent dans une étude rétrospective deux groupes d’étudiants en formation post universitaire plaçant des implants dentaires.
Le premier groupe a posé de 1 à 50 implants, et le second groupe plus de 50 implants. Les cas cliniques sont simples et les implants utilisés sont des implants standards. Les critères de succès sont ceux communément utilisés dans la littérature scientifique incluant l’absence de mobilité, de perte osseuse mais également l’absence de neuropathie, de douleur, d’infection, etc.
Le taux de succès de ces implants étaient de 92% (88% au maxillaire et 95% à la mandibule). Le résultat montre que le groupe débutant a un taux de succès global de 84% alors que le groupe « expérimenté » a vu son taux de succès grimper à 95%.
Les auteurs mettent logiquement en avant la nécessité de l’expérience pour améliorer son taux de succès.
Mon avis : article assez original. Les conclusions ne sont pas surprenantes, mais il est bon de rappeler parfois des évidences dont personne ne parle plus. Il serait également intéressant d’extrapoler ces conclusions aux cas complexes et aux chirurgies dites avancées, qui elles, demandent un très grande expérience. Il faut accepter que la courbe d’apprentissage existe pour tout le monde. Ces données devraient être prises en compte dans l’établissement des programmes de formation post universitaire.