Storms H., Marquet K., Aertgeerts B. Claes N. Prevalence of inappropriate medication use in residential long-term care facilities for the elderly: A systematic review, European Journal of General Practice, 23:1, 69-77, (2017) DOI: 10.1080/13814788.2017.1288211
Les résidents de maison de retraite sont fortement poly-médicalisés avec un risque statistique élevé d’IEG médicamenteux. Ces auteurs belges ont conduit une revue de question sur les traitements médicamenteux inappropriés dans ces conditions. Sur les 21 études incluses, 16 ont évalué le bien fondé des prescriptions par rapport aux anciens critères de Beers - critères de bonne prescription chez le sujet âgé-. Dans ces 16 études, la non-conformité du traitement concernait de 18,5% à 82,6% des résidents. Dans les 10 études utilisant des critères revisités de Beers (certaines ont comparé les critères de Beers avec les critères revisités et d’autres méthodes, de sorte que la somme dépasse 21) le nombre de résidents concerné va de 23,7% à 63%, mais il s’étale encore de 23% à 89,8% pour les études ayant utilisé les critères les plus récents de bonne prescription recommandés par les méthodes STOPP, START, ACOVE, PRISCUS list, BEDNURS et MAI.
La grande disparité des résultats et leur absence d’amélioration dans le temps - quelle que soit la méthode choisie - font questionner ces méthodes d’évaluation, particulièrement leur utilisation sur le terrain, tout en pointant un risque réel de mauvaise pratique, mais qui demeure mal évalué et mal contrôlé.
Mon avis : un résultat sans surprise et sans progrès notable depuis 15 ans.