Moscrop A. ‘Heartsink’ patients in general practice: a defining paper, its impact, and psychodynamic potential Br J Gen Pract. May 2011; 61(586): 346–348.
Papier de Commentaires et d’histoire autour du concept de patient difficile (heartsink patients)
Reprise du papier de O’Dowd de 1988, en considérant la qualité de l’étude mais aussi ses limites méthodologiques. Le terme Heartsink est lui-même ambigu car il évoque l’idée que la souffrance est du côté du médecin (littéralement ‘le cœur se stresse’), mais le label est finalement donné au patient.
Les auteurs montrent que les citations et papiers ont augmenté en nombre rapidement sur le domaine à partir des années 2000, pour finalement retomber en fréquence après les années 2006, avec un glissement sémantique du concept vers l’idée de situations médicales difficiles avec les patients au sens large, mais plus spécialement avec des patients à la psychologie particulière (les patients difficiles, difficult patient, challenging patient). L’avantage de cette ouverture est de proposer des solutions plus génériques pour tous les cas où la relation avec le patient est difficile, et pas seulement à cause du patient. Du coup, les heartsink patients deviennent plus un motif à une pratique réflexive où le médecin est au centre du problème et doit se questionner avant même de questionner le patient.
Une bonne lecture de la littérature et du changement de paradigme autour de la même question.