Bendavid E., Y. Kaganova,Y., Needleman J., Gruenberg, Weissman J., Complication Rates on Weekends and Weekdays in US Hospitals, Am J Med (2007) 120, 422-428
Une étude Américaine (Complications rates on WE…) a analysé la fréquence de 8 complications sur une cohorte de près de 5 millions d’admissions à l’hôpital (corps étranger oublié, complication anesthésiste, plaie chirurgicale, hémorragie post opératoire, traumatisme obstétrical (voie naturelle avec ou sans instruments et césarienne), traumatisme néonatal). Quatre complications sont nettement plus fréquentes le we : les hémorragies, et tous les traumatismes obstétricaux.
Dans une autre étude, la surmortalité en WE est démontrée pour 23 des pathologies comportant un risque vital (Waiting for Urgent procedures on the WE …). Un tiers de moins des patients bénéficierait d’un geste de reperfusion dans le cadre de souffrance cardiaque par rapport à la semaine.
La vraie question est « comment réduire ce risque » (Week-end Worriers). Le point faible se trouve évidemment dans le personnel médical, sa disponibilité et son indemnisation financière, or l’indemnisation influe assez fortement sur le coût de la prestation ; l’étude montre que seul les services privés US à honoraires libres peuvent assumer ce personnel qualifié le WE en nombre suffisant, mais en répercutant le coût au patient, ce qui n’est évidemment pas le cas des patients sous Medicare. Bref, peu de solutions convaincantes, surtout transposées à la France…
Un article intéressant en ce sens qu’il évoque la dimension systémique et financière de la gestion des we par le système médical (paiement des gardes, personnels).