Sur-risques le week-end, la nuit, l'été, avec les apprenants

Un article d’une équipe Française (Lyonnaise) sur le risque de mortalité chirurgicale le week-end. Inclusion de toutes les chirurgies de 2007 à 2012 en considérant la base nationale de diagnostic de sorties de l’hôpital sur une période de 6 ans. Par exemple, l’année 2010 comptait 62 millions de Français et 16 millions de bulletins résumés de sorties d’hôpital en aigu qui sont tous analysés dans cette étude avec comme info principale : âge, sexe, diagnostic 1° et 2° avec CIM10, et codes des actes facturés.
L’étude a aussi pris en compte le nombre de congés des personnels et des variables sociologiques.
Sur cette masse d’info, seuls les 12,5 millions de séjours chirurgicaux ont été considérés, dans 1330 hôpitaux, en les classant par actes chirurgicaux. Les très grandes urgences ont été exclues ainsi que les enfants (moins de 18 ans). Finalement la cohorte analysée comportant 8,9 millions de patients dans 609 hôpitaux.
Les variables prises en compte sont la mortalité ajustée (à la sévérité) à 30 jours ainsi que des variables d’activités et de disponibilité des personnels.
Résultats : sur les 8,9 millions de procédures, 73477 décès à 30 jours, (0,8%) avec une variation de 0,1 à 3% selon les sites. On retrouve un pic de surmortalité très net l’été : sur les 6 ans considérés, le mois d’août à une mortalité moyenne de 1,15% (95%, 1,09-1,2) contre 0,95% (95%, 0,89-1,01, p=.004) pour les autres mois. Ce pic est vrai pour toutes les spécialités, et tous les sites.
Le pic est synchrone des congés plus nombreux des personnels (43% en août comparé à 19,6% en juillet et 7,3% les autres mois). Les données sont corrigées de la réduction d’activité ces mois d’été ‘78126 patients en moyenne en août comparé à 110,817 en juillet et 128000 les autres mois). Sans surprise, le mois d’août est aussi le plus chaud avec juillet.