Evolution and patterns of global health financing 1995–2014: development assistance for health, and government, prepaid private, and out-of-pocket health spending in 184 countries Global Burden of Disease Health Financing Collaborator Network Lancet 2017; 389: 1981–2004 Published Online April 19, 2017
Partout dans le monde entre 1995 et 2014 (premier article), le développement économique s’est associé positivement à un meilleur financement public de la santé, et à une bascule progressive d’un ‘tout à charge’ pour le citoyen vers une prise en charge nationale de tout ou partie des soins.
Toutefois, ce sont les pays les plus riches qui ont connu dans l’absolu la plus grande augmentation annuelle des financements publics de santé (+3% annuel, pour atteindre $5221 par habitant), et ce sont les pays à peine moins riches (upper-and lower middle income countries) qui ont connu – en chiffres relatifs- le plus grand ratio d’amélioration du financement de la santé en rapport à leur rythme de développement économique (+5%, $ 964 annuel par habitant).
Les pays plus pauvres ont aussi connu une belle progression en pourcentage de leurs dépenses de santé (jusqu’à +6% annuels), mais cela reste très faible en chiffre absolu (ils sont passés en 20 ans de $51 à $120 par habitant).
En 2014, au total 59,2% des dépenses de santé étaient financés en moyenne par les finances publiques, mais cette moyenne cache le moins bon chiffre de 29% pour les pays les plus pauvres. Sans surprise, et malgré un rythme d’augmentation des dépenses de santé plus grand dans les pays pauvres, l’écart se creuse plutôt qu’il ne se réduit entre riches et pauvres.
Au total, ces moyennes cachent aussi le fait que 29 états dépensent plus pour la santé que ne le prédit leur performance économique, et 11% inversement bien moins qu’on ne pourrait s’y attendre avec leur performance économique. Il s’agit dans les deux cas de marqueurs d’une volonté politique plus qu’économique. Il en va de même de l’analyse des postes de dépenses publiques entre pays privilégiant les dépenses sur la prévention versus ceux privilégiant les dépenses curatives.
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