O’Dowd T. Five years of heartsink patients in general practice BMJ. Aug 20, 1988; 297(6647): 528–530.
Les patients difficiles agacent. Un groupe de ces patients a été suivi pendant 5 ans en médecine générale. L’article décrit ce qui leur est arrivé.
Qui sont-ils? Ils sont plus dépendants, plus demandeurs, plus manipulateurs, et plus menteurs ; bref, ils sont une importante source de stress pour le médecin, en même temps qu’une source chronique d’erreurs par mauvaise relation.
Inclusion 28 patients tombant dans cette catégorie dans un cabinet de médecine générale, 22 femmes, et 6 hommes, 18 à 68 ans. 22 vivant en couple, 6 célibataires ou veufs, 19 avec un travail. Finalement peu de marqueurs sociologiques spécifiques par rapport au reste de la patientèle, y compris dans la fréquence des visites.
Attention particulière portée avec staffs réguliers entre médecins et psychologues sur des solutions à essayer avec eux. Parmi les solutions les plus recommandées et testées, la fidélisation à un seul médecin et une discussion frontale affrontant le problème du mécontentement chronique de ces patients.
Les résultats montrent, même si ce n’était pas recherché, moins de fréquence de visites après l’application d’un plan dédié. Les explications directes réduisent le caractère difficile.
Après 5 ans de suivi, 7 patients avaient quitté le cabinet, ce qui est à comparer au flux de patients décidant de changer de médecin (10%en moyenne).
Article historique et fondateur sur les patients difficiles ; on trouve peu d’études qui ont répété ce travail pourtant très intéressant.