La mère d'un enfant de 6 ans ayant eu de mauvaises expériences avec les dentistes dans le passé refuse à plusieurs reprises l'avulsion d'une dent conseillée par le praticien. L'enfant sera transporté au CHU quelques semaines plus tard.
En septembre 2015, un enfant âgé de 6 ans qui a eu de mauvaises expériences avec les dentistes est pris en charge par un praticien exerçant à titre de collaborateur libéral chez un de ses confrères.
Le praticien réalise quatre radiographies pour visualiser les quatre quadrants. Les clichés objectivent des caries sur quatre dents temporaires.
Le praticien conseille l'avulsion de la dent 84 (première molaire temporaire inférieur droite), mais la mère s'y oppose. Le dentiste s’abstient de soins sur cette dent et traite les trois autres dents. Le 21 novembre 2015, le praticien reçoit en urgence l'enfant pour un abcès sur la dent non traitée. Des antibiotiques sont prescrits et le praticien renouvelle ses conseils d'avulsion.
Le 9 décembre 2015, l'abcès récidive. La mère s’oppose toujours à l'avulsion. Le praticien réalise une pulpotomie, met en place un composite. Il demande à la mère de revenir « s'il y a un problème ». Le praticien n'a plus aucune nouvelle de l'enfant ou sa mère.
Il n’existe aucune suite douloureuse.
Le 24 février 2016, l'enfant est pris de convulsions à son domicile et se plaint de maux de tête. L'enfant vomit à plusieurs reprises, paraît délirant et perd connaissance.
L’enfant est transporté au CHU avec un tableau clinique évocateur d’hypertension intracrânienne secondaire à un abcès cérébral pariéto-occipital droit. L’abcès est drainé dès l'arrivée par l'équipe de neurochirurgie pédiatrique.
La prise en charge sur le plan dentaire a consisté en l’avulsion des dents 84 et 85 avec curetage d’un granulome inférieur à 2 cm le 08/03/16, et avulsion de 74 le 17/03/16.
Les parents de l'enfant réclament l'indemnisation des préjudices subis par leur fils.
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