Lorsque la sécurité du patient est à risque, la contention physique est parfois utilisée. Dans le cas présent, un patient sous contention glisse de son fauteuil. Quelles sont alors les questions à se poser en termes de gestion des risques ?
Cette fiche pratique résume les points clés à surveiller dans ce type de situation à risques.
A propos des fiches pratiques "situations à risques"Issues de 20 ans d’activité d’un médecin gestionnaire de risques en CH et CHU, voici présentées sous forme de "pense-bête" pratique, des situations exposant patients et professionnels aux risques associés aux soins. Identifier qu’on entre dans une situation à risque permet de mobiliser son attention pour gérer la situation en appliquant le principe des barrières de sécurité : comment prévenir le risque dans cette situation, comment récupérer rapidement une situation qui s’est dégradée avant d’arriver au drame, ou comment en atténuer les conséquences ? Cette liste de barrières ne se veut ni exhaustive ni scientifique mais basée sur la compilation de 11000 EI sur 13 années d’analyse de causes et parfois aussi de la littérature (dans ce cas les références sont annexées). |
- Contention et type de contention sont systématiquement prescrites par le médecin (évaluation du patient (comportement et aptitude à se mouvoir).
- Elle fait l’objet d’une réflexion pluridisciplinaire et bénéfice/risque régulier.
- Le matériel de contention et manipulé par du personnel formé à cet effet.
- La contention est exceptionnelle, limitée dans le temps.
- Le matériel utilisé est un adapté (taille et morphologie) et normalisé.
- Le patient (et ou sa famille) doit être bien informé sur le bénéfice et le risque.
- La pertinence de la contention fait l’objet d’une réévaluation quotidienne.
- La contention n’est utilisée que si l’établissement peut assurer une surveillance régulière permettant une identification précoce des problèmes.
- Le matériel doit être systématiquement vérifié avant chaque utilisation.
- Au fauteuil un maintien pelvien est nécessaire a minima.
- L’état cutané doit régulièrement être pris en compte en particulier les rougeurs, cyanose, signe en faveur d’un début d’escarre.
- Les douleurs et les plaintes doivent systématiquement être prises en compte.
- En cas de faible tonus une inclinaison vers l’arrière est recommandée.
- Tout incident doit être déclaré pour une sécurisation constante de la prise en charge.
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