Levinson W., Ginsburg S. Is it time to retire?, JAMA, April 2017, 317, 15, 1570-72
C’est l’histoire banale d’un médecin endocrinologue américain de 70 ans qui aime son métier, ne veut pas, et d’une certaine façon ne peut pas, faute de pension de retraite suffisante, arrêter son travail. Deux collègues lui ont déjà dit qu’il devrait y penser.
Sur ce cas banal, les auteurs développent un questionnement plus scientifique sur le ‘quand’ et ‘comment’ s’arrêter avant de devenir dangereux. A noter que 25% des médecins américains ont plus de 65ans, ce qui rend la question de grande actualité. La littérature montre que l’auto estimation de ses propres capacités est plutôt inefficace, biaisée, et surtout pas à conseiller. Reste que les bonnes solutions ont toutes des contre parties difficiles : soit partir tout de suite avec moins d’argent mais cela ne sera pas simple pour la patientèle qui devra trouver un remplaçant parfois dans un quasi désert médical, soit décider de continuer à temps partiel avec des patients plus simples au risque de transférer tous les patients complexes vers des confrères peu satisfaits de cette surcharge, soit parler à son directeur médical et lui demander de lui faire part avec honnêteté de l’arrivée de signes précurseurs de sénilité ou d’incapacité professionnelle mais on sait bien combien ce feedback est difficile et risqué en terme de données objectives , soit s’impliquer dans des formations continues pour maintenir son savoir et le tester dans des vrais contrôles, mais bien peu de formations continues sont à la fois bien ciblées et surtout donnent lieu à de vrais contrôles de connaissance, de sorte que le feedback n’est que rarement à la hauteur de l’attente.
Mon avis : un très bon article sur un sujet difficile