Studdert D., Mello M., Sage W., Desroches C., Peugh J., Zapert K., Brennan T. Defensive Medicine Among High-Risk Specialist Physicians in a Volatile Malpractice Environment, JAMA. 2005;293(21):2609-2617
Questionnaire par email envoyé en mai 2003 à un échantillon représentatif de 1333 médecins appartenant à 6 spécialités à haut risques de plaintes RCP (urgentistes, chirurgie générale, orthopédie, neurochirurgie, obstétrique, radiologie). Le questionnaire de 6 pages comportait des parties générales et des parties dédiées aux spécialités, et portait sur des critères de décisions dans certaines pathologies, les questions d’assurance, et les plaintes déjà engrangées.
Résultat 824 réponses, en moyenne plus de 10 ans d’expérience clinique, avec tous les types de pratiques (hôpital public, libéral, ou salarié de groupes privés), dont 66% installés en Pennsylvanie, un des états connus pour avoir le plus de plaintes des patients. 626 médecins reconnaissent des pratiques défensives, qui réduisent leur offre médicale dans 42% des cas, et pourrait encore plus la réduire dans l’avenir (49%). 59% demandent des tests qu’ils savent inutiles (avec un pic record pour les urgentistes 70%), 52% reconnaissent envoyer le patient pour avis à des collègues alors qu’ils connaissent déjà la réponse (avec un pic en obstétrique), et 33% reconnaissent prescrire plus que nécessaire des médicaments, et pire recommander des indications chirurgicales par excès (beaucoup de détails sous formes de tableaux dans l’article). Les sections suivantes de l’article calculent le coût de cette médecine défensive (considérable) à la fois pour le système, et finalement aussi pour le patient qui n’y trouve pas toujours son compte dans les pertes de temps, les effets parfois délétères, et les discours contradictoires qui résultent de cette sur abondance de traitement.
Un très bon article faisant le point de la situation.