Folcarelli PH, Sands KEF, Sokol-Hessner L, Emotional harm from disrespect: the neglected preventable harmBMJ Qual Saf Published Online First:July 2015 doi:10.1136/ bmjqs-2015-004034
La blessure émotionnelle et le préjudice psychologique, un évènement indésirable grave trop souvent négligé.
Les situations de fort impact émotionnel à l’hôpital ne manquent pas : une patiente entre à l’hôpital pour un cancer du côlon. Son médecin est absent, et un interne qui la reçoit lit à voix haute son dossier sur le bord du lit où il est marqué que son cancer est en phase thérapeutique dépassée et qu’on doit envisager des soins palliatifs, ce qu’elle n’avait jamais entendu… Un autre patient meurt à l’hôpital, gardé et embaumé à la morgue, c’est un autre corps qui est montré à la famille…Dans bien des cas, ces impacts émotionnels prennent le pas sur les préjudices physiques ; ils brisent la confiance établie avec le corps médical et peuvent avoir beaucoup d’effets secondaires.
La définition retenue pour le préjudice émotionnel est le manque de dignité et de respect du patient en tant que personne humaine. Le mécanisme peut trouver sa source chez des soignants, mais aussi dans des situations médicales traumatisantes pour la dignité (anus artificiel, etc.). Ces EIG émotionnels ne sont pas signalés, ni par les professionnels, ni souvent par les patients et familles, encore moins si les personnes ne sont pas dans leur langue natale. Ces droits du patient à la dignité font aujourd’hui l’objet de catégorisations et de directives. Leur sévérité est encore mal évaluée. Mais par exemple, la joint commission considère que le second exemple donné en début d’article sur la présentation à la morgue d’un autre corps que celui du défunt devrait être inclus dans les never events.
Mon avis : un article sur un sujet en pleine montée de considération