Acquadro C., Patrick D., Eremenco S., Martin M., Kuliś D., Correia H., Conway K. on behalf of the International Society for Quality of Life Research (ISOQOL) Translation and Cultural Adaptation Special Interest Group (TCA-SIG) Emerging good practices for Translatability Assessment (TA) of Patient-Reported Outcome (PRO) measures Journal of Patient-Reported Outcomes 2018 2:8https://doi.org/10.1186/s41687-018-0035-8
La FDA (Food and Drug Administration) Américaine réclame dans ses standards que les évaluations par les patients des résultats cliniques (PROMS – Patient-Reported Outcome Measurements) soient robustes aux différentes cultures et langues des patients sollicités. Mais la méthode à employer pour ce faire est difficile. Une revue de question déjà datée suggérait que chaque traduction soit l’objet d’un contrôle pas à pas de validité linguistique, mais une telle transformation littérale, même excellente, pose en retour la validité métrologique des PROMS par rapport à la culture initiale. Une publication récente (Conway, K. (2012). Translatability assessment. In C. Acquadro, K. Conway, C. Giroudet, & I. Mear (Eds.), Linguistic validation manual for health outcome assessments (pp. 127–132). Lyon: MAPI Institute) propose un mécanisme d’évaluation du sens (Translability assessment, TA), un concept qui va bien au-delà de la traduction linguistique, adapte le texte initial à la culture cible pour lui garder ses qualités métrologiques et sa capacité de comparaison entre culture et langues. En 2018, le sujet reste peu publié (8 articles) alors que les usages internationaux des mêmes échelles se multiplient. L’étude expose le résultat d’un groupe de travail (ISOQOL Translation and Cultural Adaptation Special Interest Group -TCA-SIG) qui propose une série de bonnes pratiques de traductions préservant les qualités métrologiques. Dix organismes de recherche, universitaires ou privés, membres de ce groupe et réalisant régulièrement des traductions de tests médicaux, ont répondu à une série de questions sur leur façon d’assurer la qualité métrologique de leurs traductions. Les bonnes recommandations portent sur la définition du processus de traduction à mettre en jeu, les modifications textuelles tolérables, le contexte d’usage (enquête nationale, essai clinique, autres…), le nombre de langues dans lequel l’outil de mesure envisage d’être traduit, la durée de la traduction… Une échelle en 4 niveaux de difficulté (absence à extrême) décrit les capacités à conserver le (même) sens que celui du questionnaire d’origine dans la traduction en différents langages, le niveau 4 renvoyant à des concepts qui n’existent pas ou sont tabous dans la langue et la culture visée. Des recommandations sont spécifiées pour chaque niveau de difficulté.
Mon avis : un vrai sujet (90% de nos échelles PROMS et PREMS viennent des pays anglo-saxons), un très bon article méthodologique, complet dans son contenu.