Govindarajan, A., Urbach, D. R., Kumar, M., Li, Q., Murray, B. J., Juurlink, D., ... & Baxter, N. N. (2015). Outcomes of Daytime Procedures Performed by Attending Surgeons after Night Work. New England Journal of Medicine, 373(9), 845-853.
Quel est l’impact d’actes réalisés après minuit par des praticiens chevronnés sur les actes programmés du jour suivant ?
Cette étude canadienne de l’Ontario travaille sur une base de plus de 38978 patients et 1448 médecins dont 40,6% travaillent en CHU.
Méthode : Analyse rétrospective des résultats des actes réalisés entre minuit et 7hoo du matin comparés aux actes réalisés de jour par les mêmes médecins. Les indicateurs sont le décès, la réhospitalisation à 30j, la longueur de l’hospitalisation, et la durée de l’acte.
Il n’existe pas de différence sur les indicateurs mesurés entre les actes réalisés la nuit et ceux réalisés le jour. Il n’y a pas non plus d’influence de la structure universitaire ou non du service, de l’âge du praticien, ou du type d’intervention. Le résultat du manque de sommeil, si souvent incriminé, ne semble pas évident dans cette étude.
Mon avis : un article qui n’est pas propre aux chirurgiens ; le sujet de la fatigue rarement pris sous cet angle, et un résultat dans la lignée des résultats remettant en question les repos.