Ghaferi A, Birkmeyer J., Dimick J. Variation in Hospital Mortality Associated with inpatient surgery, N Engl J Med 2009;361:1368-75.
Les auteurs étudient la mortalité ajustée à l’hôpital pour une cohorte de 84730 patients ayant subi une chirurgie vasculaire dans tous les USA. Les taux de mortalité varient beaucoup d’un centre à un autre (3.9 à 6.9%), et la variable la plus explicative des décès n’est pas le taux de complications bénignes ou graves (quasi constant pour tous les établissements), mais la gestion défaillante de ces complications. Les patients des hôpitaux à forte mortalité ont deux fois plus de chances de mourir de leur complication majeure que dans les hôpitaux les plus sûrs. Ce résultat important conforte l’idée de plus en plus répandue que l’approche traditionnelle de la sécurité du patient passe à côté de plusieurs points essentiels du contrôle du risque en étant trop centrée sur la prévention et l’évitement des problèmes (et pas assez sur la récupération des problèmes déjà existants). Ces points ne sont pas considérés à leur juste valeur (parcours cohérent du patient, continuité des soins, récupération d’erreurs nécessitant une cohérence globale de la prise en charge, voir les articles précédemment exposés dans ces mêmes colonnes et référencés ci-dessous). C’est une véritable relecture et repositionnement de l’approche de sécurité qu’il faut accepter de réaliser.
Article de référence pour la gestion des risques chirurgicaux, faisant la preuve que la priorité d’une stratégie de gestion des risques doit s’exercer sur les barrières de récupération et l’atténuation et non sur de prévention.