Semel E., Reach S., Haynes, A., Funk L., Bader A., Berry W., Weiser T., Gawande A. Adopting a Surgical safety Checklist could save money and improve the quality of care in US hospitals, Health affairs, 29, 9, 1593-99
La même équipe qui a promulgué les premières études dans le NEJM s’intéressent ici au coût bénéfice d’implémenter la C/L. Ils évaluent le coût de déploiement sur les 8 sites qui avaient retenus dans l’étude NEJM par estimation du temps passé (en heures) par les différents métiers concernés, à coacher, à faire les démarches, à convaincre. Ce temps (nda qui reste très subjectif dans le papier puisque basé sur des estimés après coup) a été évalué à 40 heures de médecin et 120 heures de back office gestionnaire de risque et d’administration pour un coût de $12.635. Le ‘sur’ temps passé à faire la C/L au bloc a été considéré nul dans la mesure où la C/L où le programmation opératoire n’en a jamais été réduite, c’est même plutôt l’inverse. Certains effets (attendus) de la C/L ont été également incorporés dans le modèle, notamment le fait qu’une C/L conduit à une meilleur suivi de l’antibioprophylaxie et donc à un coût supérieur pour ce poste (au total estimé à 11$ par patient). Le bénéfice a été calculé à la situation actuelle en matière de complications à traiter qui ne le sont plus (estimé à $8,852par patient par complication). Avec cette approche, les gains sont assez rapidement assez élevé surtout si les risque de complications infectieux était élevé avant.
Un article rare sur ce sujet des avantages économiques de la C/L qui est une autre manière de calculer l’impact. On reste quand même dubitatif sur la méthode de preuve utilisée : des estimés ‘piffométriques’, et un calcul du gain très optimiste puisqu’il ramène la réduction d’un nombre considérable de complications post-opératoire à la seule condition d’avoir fait la C/L… pas sûr que ce soit si vrai.