De Leon, J., Wise, T. N., Balon, R., & Fava, G. A. (2018). Dealing with difficult medical colleagues. Psychotherapy and psychosomatics, 87(1), 5-11.
L’article propose une taxinomie des collègues difficiles : (1) les vrais malades mentaux (impaired doctors), psychotiques ou autres, les moins difficiles dans le fond, car leurs pathologies finit le plus souvent par les éloigner du soin, (2) les ‘caractériels’ (disruptives), souvent tolérés par leurs ordres parce que bons dans leur exercice, mais qui rendent le vécu au quotidien de leur proche très pénible, (3) les ‘médecins à problèmes’ (Problem doctor) qui ne sont pas bons techniquement ou, du moins, ont été sanctionnés par leurs ordres pour des problèmes de comportement incorrect (sexuel notamment) ou de technique, dont le nombre est souvent estimé proche de 6% de la population totale, avec une sous-représentation des femmes, et une sur-représentation paradoxale des psychiatres (plutôt de l’ordre de 13% dans certaines études américaines) et (4) les médecins difficiles (‘difficult doctor’s), des médecins impossibles à aligner sur les directives nationales et locales, opposés à toute hiérarchie et action collective (estimés à 5% aux USA).
Parmi les causes évidentes de ces troubles, des personnalités peut être plus fréquentes de type narcissiques, arrogantes, qui peuvent accepter les consultations / réunions imposées par leur attitude par leurs pairs ou leur hiérarchie, mais qui ne vont pas suivre les conseils. Les solutions sont sans doute plus dans l’éducation initiale et pendant les études médicales, à condition que les tuteurs prennent le temps de signaler, d’échanger et d’aider ces jeunes collègues difficiles dès qu’ils manifestent leur inadaptation.
Mon avis : intéressant pour la taxinomie proposée et pour la biblio assez fournie