Brooks, S. K., Webster, R. K., Smith, L. E., Woodland, L., Wessely, S., Greenberg, N., & Rubin, G. J. (2020). The psychological impact of quarantine and how to reduce it: rapid review of the evidence. The Lancet. 2020, 395 :912-20
Revue de littérature remarquable du Lancet sur l’impact psychologique du confinement : 3166 articles sélectionnés, 24 finalement inclus dans la revue comme comportant tous les critères recherchés. 11 études portaient sur le confinement au SRAS (Chine et Canada), 5 études sur les confinements en Afrique pour la fièvre Ebola (Nigeria), 3 sur la grippe H1N1, 2 sur le MERS en Arabie Saoudite, et 1 sur un confinement australien à la grippe équine.
Les effets psychologiques du confinement rapportés par ces études sont très largement – sans surprises- concordants et négatifs : fatigue, isolement, insomnies, baisse de la qualité du travail, sont retrouvés dans presque toutes les études, et sont aussi sources prédictives d’effets post traumatiques. Ces derniers sont nombreux et peuvent commencer dès le 9e jour après le déconfinement (données SRAS). Les effets délétères continuent plusieurs mois après le déconfinement, avec la persistance de rites d’évitement de lieux, d’évitements de personnes, ou de port de protections injustifiées objectivement.
Les personnes en contact avec des patients malades forment une population à risques majorés, avec plus de peurs pathologiques, d’instabilité d’humeur, de tristesses, et de sentiment de culpabilité (données SRAS).
Cinq facteurs apparaissent dans cette revue de littérature pour majorer les signes psychologiques pendant le confinement :
Après le déconfinement, les problèmes changent de nature :
L’article termine par 6 recommandations pour réduire les risques psychologiques :
Un article de référence sur le confinement