Tai-Seale, M., Dillon, E. C., Yang, Y., Nordgren, R., Steinberg, R. L., Nauenberg, T., ... & Frosch, D. L. (2019). Physicians’ Well-Being Linked To In-Basket Messages Generated By Algorithms In Electronic Health Records. Health Affairs, 38(7), 1073-1078.
Merci la technique. Nos ordinateurs professionnels ont maintenant des logiciels intelligents, communicants, qui peuvent nous remonter automatiquement des messages d’alerte sur tel ou tel résultat, date butée, et pleins d’autres informations estimées potentiellement utiles.
Oui, mais… ce flux de messages généré automatiquement, de plus en plus important, a aussi son contre-effet en matière de surcroît de stress pour le médecin, et de participation paradoxale à son burnout.
L’étude, conduite en médecine générale aux USA, révèle qu’un médecin généraliste équipé de ces nouveaux ordinateurs bien connectés et intelligents, reçoit en moyenne 243 messages par semaine à traiter, dont 113 sont générés automatiquement par l’ordinateur lui-même pour alerter sur tel ou tel problème.
En termes de comparaison, un médecin (sans connectivité aussi étendue) traite en moyenne 53 messages par semaine, et un patient de l’ordre de 30.
Dans une étude corollaire, 36% des médecins montraient des signes de burnout, et 29% étaient tentés de réduire leur activité dans l’année à venir.
Le fait d’être hyper-connecté avec des logiciels intelligents augmente encore ce risque de burnout de 40% et la volonté de lever le pied professionnellement de 38%. Ce risque s’avère encore plus grand pour les médecins femmes.
Mon avis : un vrai nouveau risque paradoxal : le stress des messages d'alerte.