Weissman J., Annas C. Epstein A., Schneider E., Clarridge B., Kirle L. Gatsonis C/; Feibelmann S., Ridley N. Error Reporting and Disclosure Systems Views From Hospital Leaders, JAMA. 2005;293(11):1359-1366
Analyse l’opinion des directeurs médicaux sur l’intérêt de diffuser publiquement en central (états) l’information sur les problèmes de leur établissement. Effectifs : 2 états pratiquant la diffusion publique des EIG, 146 directeurs et directeurs adjoint de 50 des 74 hôpitaux de quatre états. Période testée : 2002 -2003
Les entretiens avec les directeurs sont guidés par un questionnaire contenant trois scénarios (vignettes) de problème décrits avec trois fins différentes pour le patient (dramatique, sévère et sans conséquence) pour lesquels on demande aux directeurs si la diffusion publique par l’état de ces cas (pouvant aller jusqu’à donner suite à une requête du patient pour connaître les noms des hôpitaux, des services, et des personnes concernées) serait un plus ou au contraire inutile voire dangereuse pour votre hôpital et la sécurité du patient en général. Etait ajouté une série de questions plus générales : Combien de fois par an informez-vous les patients et leur entourage de cas comme ceux là, combien de fois par an faites vous un rapport de ce type à votre autorité de tutelle. Le questionnaire se finissait par combien de fois par an avait vous (comme directeur) programmé de réunions de direction (hors réunions des services ou des équivalences des vigilances obligatoires) sur la Sécurité et la Qualité du patient dans les 12 derniers mois, et combien de fois y êtes vous allé personnellement.
Résultats : plus de 70% des directeurs étaient totalement contre la diffusion publique des EIG. Moins de 3% étaient totalement pour. 51% considèrent qu’il ne faut pas que l’état se substitue à l’hôpital pour dévoiler au patient les détails de l’épisode même sur demande expresse (Vs 16% pour, et 33% avec beaucoup de réserves).
Concernant les scénarios proposés, 89 à 98% disent qu’ils auraient signalé la version la plus grave des scénarios, mais seulement 22 pour les un peu moins sévères dans les états où la confidentialité n’est pas garantie (Vs 43% pour les états où la confidentialité est garantie). La troisième condition des scénarios, pratiquement sans conséquence pour le patient n’est quasiment jamais signalée (3%)
Côté procédure, et réunions, 83% des hôpitaux disent réserver une place prioritaire à la sécurité du patient.
Côté citoyens, 23% trouvent l’information publique peu claire.
Remarquables méthode et résultats.