Coleman E., Williams M., Glasheen J., Sung-joon M., Understanding and execution of discharge instructions, American Journal of Medical Quality 28(5) 383– 391, 2013
Etude exploratoire de la compréhension des consignes de sortie par les patients.
753 sorties ont été incluses dans l’étude, 497 considérées pertinentes pour l’étude (les patients déments, ne parlant pas anglais, SDF… ont été exclus), et 237 réellement analysées (209 refus des patients). Toutes les sorties considérées étaient standards, non complexes, et non spécifiquement risquées. La qualité des informations communiquées à la sortie était aussi codée, et les résultats sont limités à une bonne ou très bonne qualité de ces instructions de sorte à gommer l’effet qui serait associé à des différences purement techniques entre protocoles d’instructions de sortie.
Une infirmière a vérifié par une visite à domicile utilisant un questionnaire de 23 items clés (incluant quel diagnostic, quelles interdictions, quel traitement, combien de temps, quand revenir et dans quelles circonstances rappeler, etc.) la compréhension qu’avaient gardé les patients de leurs consignes de sortie, et le bon suivi de ces consignes.
Le niveau d’éducation des patients (Health Iteracy, P<.0001, 24% des patients avaient des capacités de compréhension technique limitées, 20% des capacités de mémoire réduites) , leur dégradation cognitive P=.02, et leur auto-estimation de la gravité de leur pathologie (P.004) se sont révélés particulièrement corrélé aux mauvaises compréhensions.
A noter que 31,5% des patients présentant des déficits cognitifs n’avaient pas été repérés explicitement pendant leur séjour hospitalier ; pire seuls 39% des médecins étaient au courant de ceux pour qui on avait détecté ce problème ; ce déficit s’était d’ailleurs souvent significativement amélioré au-delà de J30 à domicile (effet confusionnel post chirurgical notamment).
Thème récurrent, et important. De nombreux outils commencent à être disponibles pour sécuriser les sorties ; ils sont presque tous centrés sur ce qu’il faut dire… cette étude montre qu’il faudrait aussi se préoccuper de comment il faut le dire.