Catino M. Why do doctors practice defensive medicine? The side effect of medical litigation, Safety Science Monitor, 1, 2011, 15, article 4
Etude sur les pratiques de médecine defensive en Italie : deux enquêtes de 2009, une nationale et l’autre ciblée sur les médecins bu bloc de quelques hôpitaux.
77,9% des chirurgiens avouent des comportements de médecine defensive dans le dernier mois. Ce pourcentage varie toutefois beaucoup avec l’âge, les pratiques defensives étant inversement corrélées à l’âge (92% pour la tranche 32-42 ans, 67% pour la tranche 63-72 ans, avec une pente constante entre ces deux classes).
Si l’on regarde le detail, on trouve 53% d’actes en lien avec des demandes d’examens inutiles, 13% d’indications chirurgicales inutiles, 63% d’admission à l’hôpital peu nécessaire, 53% de demandes de consultations spécialisées peu justifies,, 63% de notes prises dans le dossier médical pour le seul objectif de se couvrir. Inversement on note 14% d’exclusion de procédures difficiles sur des patients qui auraient pourtant étaient éligibles et en auraient tirés bénéfice, et 25% de pratique d’exclusion de patients à risques.
L’auteur défend la thèse d’un lien étroit entre la pression judiciaire qui a augmenté en Italie et l’aggravation rapide des pratiques de médecine défensive ; ce motif est cité d’assez loin en premier par les médecins questionnés. Plaidoyer pour un changement profond de culture, et pour un système juridique tolérant à la faute créant des espaces réservés de non ‘punibilité’ installés par la loi.
Un papier intéressant sur le seul pays Européen a avoir publié sur ce thème récemment.