Mair F., May C. Thinking about the burden of treatment Thinking about the burden of treatment Should it be regarded as an indicator of the quality of care?BMJ 2014;349:g6680 doi: 10.1136/bmj.g6680
Nous continuons à raisonner avec des réponses construites pour des maladies aigues et des infections bien individualisées sans considérer la transformation profonde et technique d’une médecine plus exposée aux comorbidités chez des patients vieillissants. Quand nous considérons le problème, on reste encore très technique, avec des considérations centrées sur les interactions notamment médicamenteuses. La réalité est aussi le poids socio économique grandissant de la contrainte imposée à ces patients et leur familles par leur traitement, avec une réduction substantielle de leur liberté (régimes, changement des habitudes familiales, voire conflit avec des impositions communautaires religieuses), un coût ajouté (consultations à distance, temps perdus, régimes particuliers) souvent en débat avec des choix complexes (comment faire régime ou respecter des consignes d’hygiène et de contrôle d’activité quand on est avec un job modeste, en chantier, avec un départ tôt , etc). Comment même comprendre l’intérêt de certaines prescriptions quand on a un niveau d’éducation modeste.
Mieux évaluer ce coût social conduirait logiquement à adapter le traitement, et à être plus pertinent pour le patient et sa pathologie. IL faudrait même en faire un indicateur de qualité.
Un très bon angle d’attaque pour comprendre pourquoi 50% des patients ne suivent pas les prescriptions des médecins.