Mc Donald N., Hébert P., Flegel K., Stanbrook M., Working while sleep-deprived : not just a problem for residents, CMAJ, October 18, 2011, 183(15) : 1689-95
Editorial : on parle beaucoup des réglementations sur les temps de repos des internes, mais la question touche évidemment tous les médecins; les décisions sont plus complexes avec des patients qui survivent à des interventions jadis mortelles avec des comorbidités et des tableaux sans comparaison de complexité. Le domaine touche aussi aux généralistes. Une estimation d’une mise en place de réglementation nationale du temps de travail en médecine calquée sur le modèle de l’aviation a été réalisée en 2009 aux USA, et elle a abouti à des chiffres énormes : 1, 000,000$ par patient par an, avec l’exigence de 71% de médecins en plus, et 174% du nombre des internes. Cette stratégie s’est révélée juste inimaginable. L’éditorial argumente sur le fait qu’il s’agit d’un problème de culture, et que l’accréditation et les autorités peuvent établir des seuils minimums mais ne peuvent pas aller bien au-delà. Les autorités peuvent par contre vérifier que les conditions économiques du travail, de rémunération, et de compétition n’accélèrent pas encore plus cette fuite en avant vers une suractivité volontaire dont l’efficience/pertinence n’est plus démontrée mais le risque secondaire d’EIG clairement associé à double titre (fatigue et faible pertinence).
Un papier de réflexion assez intéressant qui reprend le papier de Payette de 2009.