Une étude japonaise amusante tente d’associer des dimensions de la souffrance ou de la pénibilité ressentie dans l’exercice des chirurgiens-dentistes et les erreurs commises sur les patients.
L’étude procède par questionnaires adressés à une association régionale de chirurgiens-dentistes japonais. 261 réponses de chirurgiens-dentistes (sur 500 envoyées) sont finalement analysées (anonymes).
On évalue les contraintes de l’exercice professionnel (psychosocial job demands) par un dérivé du ‘questionnaire psychosocial de Copenhague’ qui comprend 5 dimensions sur la souffrance au travail des chirurgiens-dentistes : analyse des demandes qualitatives, cognitives (savoirs), émotionnelles, les demandes à prendre sur soi pour masquer ses émotions, et les demandes sensorielles.
Chaque chirurgien-dentiste répond par la suite à un questionnaire sur les événements indésirables dont il a été l’auteur dans les mois précédents: aiguille d’injection cassée in situ, lésions nerveuses, hémorragie accidentelle, perte d’une racine dans le maxillaire, et emphysème.
Les associations sont par suite construites par un modèle statistiques entre le type de souffrance au travail exprimé et le type d’erreurs le plus fréquemment avoué par les chirurgiens-dentistes.
Les chirurgiens-dentistes qui ont un ressenti difficile au niveau émotionnel et au niveau sensoriel commettent significativement plus d’erreurs que les autres profils de pénibilité.
Parmi les autres résultats, le sexe (homme), l’âge (jeune), le type d’installation (seul, isolé), et le (grand) nombre de patients par rapport à la norme sont significativement associés aux risques.
Le travail intensif sur de longues journées, et le nombre d’assistants paramédicaux sont des paramètres par contre non corrélés aux risques.
Source :
Tsutsumi A, Umehara K., Ono H. Kawakami N.Types of psychosocial job demands and adverse events due to dental mismanagement: a cross sectional study BMC Oral Health 2007, 7:3