Les mauvais résultats des traitements entrepris sur les patients interviennent autant, sinon plus en chirurgie dentaire, que dans les spécialités médico chirurgicales. Ces résultats ne sont pas synonymes systématiquement d’erreur médicale, mais sont indiscutablement pour le patient des causes de souffrance, de déception et de conflits.
Dans tous les cas et, quelle que soit la cause du problème (erreur, aléa, y compris non observance de recommandations par le patient), le chirurgien-dentiste doit apprendre à manifester de l’empathie, à s’excuser pour cette prise en charge décevante, sans pour autant s’accuser.
Ce savoir-faire dans l’excuse n’est pas spontané, en chirurgie dentaire comme ailleurs. Elle nécessite un apprentissage et vaincre les résistances encore très fortes à parler au patient de ces mauvais résultats par peur de suite judiciaire.
L’article fait un constat sévère de la profession et de ses pratiques en la matière et propose une série de solutions pour dédramatiser cette phase d’excuse et la rendre routinière. Sans doute, paradoxalement pour nos collègues, mais sans surprise sur le fond, l’article montre, aussi, qu’une attitude empathique et qui n‘évite pas le sujet avec le patient réduit considérablement le risque final de plainte.
Mon avis : on avait déjà publié un article sur ce sujet en début d’année ; à nouveau un bon article de sensibilisation. On peut surtout inviter les collègues chirurgiens-dentistes à regarder le très bon site de la HAS qui fournit un guide bien écrit et facile à mettre en pratique.
Source : Schwartz B. Errors in dentistry: a call for apology,J Am Coll Dent. 2005, 72(2):26-32.
Lire le guide "Annonce d'un dommage associé aux soins" sur le site de la HAS