Une gangrène gazeuse qui aurait pu être évitée... Quels sont les faits ?
Le 6 avril : Mr P., patient de 62 ans, vivant seul à son domicile, se blesse avec son motoculteur, et est amené immédiatement au cabinet du Dr G., généraliste, qui constate deux plaies, à la face interne de la jambe et de la cuisse. Après la pose d’un pansement, il l’adresse aux urgences de la clinique voisine pour un parage chirurgical.
Sur les conseils du médecin orthopédiste de garde venu voir le patient, l’urgentiste réalise un rapprochement de la plaie de la cuisse, et un parage avec mise en place de drains au niveau de la plaie de jambe suivis de la pose d’une gouttière plâtrée postérieure. Le patient quitte l’établissement près avoir reçu une prévention antitétanique, une ordonnance de Di-Antalvic®, et un rendez vous de consultation 48 heures plus tard.
Le 7 avril, la sœur du patient, puis le patient lui-même, téléphonent au Dr G. pour se plaindre de douleurs du membre inférieur. Le médecin généraliste discute au téléphone, évalue qu’il n’y a pas de fièvre, pas de retentissement sur l’état général, et répond qu’il ne peut rien faire de plus que ce qui a été prescrit par le médecin de la clinique « qui est déjà très fort…. ».
Le 8 avril, le patient revient à la clinique comme convenu. Il est vu par un autre urgentiste qui constate la plaie dégage une odeur nauséabonde et qu’il existe un écoulement séropurulent, un oedème dur et violacé avec des phlyctènes hémorragiques en regard et surtout une crépitation sous-cutanée localisée à la face interne de la cuisse et s’étendant jusqu’à l’aine. La température tympanique est de 36,9° avec un état hémodynamique bien conservé.
L’urgentiste évoque une gangrène gazeuse et transfère le patient dans la clinique du chirurgien orthopédiste qui l’avait vu la veille. L’accord de transfert est long à être obtenu, le chirurgien est finalement joint et d’accord, bien que la surveillante signale qu’elle n’a pas de lit disponible.
Le patient arrive à la clinique, et immédiatement vu par un anesthésiste qui juge l’état sévère, est transféré à nouveau vers le CHU.
A l’arrivée au CHU, on confirme un tableau de gangrène gazeuse extensive ; les hémocultures mettent en évidence un Clostridium perfringens, et une intervention est pratiquée en urgence. Dès la fin de l’intervention, défaillance multi viscérale avec instabilité hémodynamique, anurie avec acidose sévère et séance d’épuration extra rénale en urgence.
Nouvelle intervention chirurgicale le lendemain matin pour une extension de la gangrène à la paroi abdominale.
Nouvelle dialyse en urgence. Décès du patient dans l’après midi.
L’analyse approfondie des causes n’est pas identique à l’analyse juridique. Elle ne cherche pas LE Médecin ou LE professionnel responsable, mais cherche à identifier les mécanismes et causes évitables de l’évènement indésirable pour les bloquer à l’avenir et empêcher le problème de se reproduire.
je pense que c'etait une gangrene mixte(humide et gazeuse) qui aurait due etre evitee depuis l'appel de la soeur du patient et du patient lui meme si et seulement si le medecin generaliste acceptait de prendre rendez vous ce jour la ou on lui avait appele lui parvenir des plaintes du patient. Et je ne vois meme pas ou on avait soumis le patient aux antibiotiques a domicile apres l'avoir retourner a la maison.
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