Devant l’inefficacité des traitements médicaux proposés, Madame F., 78 ans, est opérée d’une prothèse totale de genou, dans un contexte de gonarthrose évoluée et invalidante. L’intervention se déroule sans difficulté et le séjour se passe sans problème, jusqu'au 7ème jour.
Cet Evénement Indésirable n’aura eu aucune conséquence pour les patients, mais on peut déplorer :
L’équipe a déclaré cet Evénement Indésirable (EI) à la Cellule d’Analyse et de Maîtrise des Risques de l’établissement. Cette déclaration a généré une analyse systémique de cette situation clinique.
La méthode ALARM, recommandée par la Haute Autorité de Santé, est retenue.
Mauvais relevé de température : la température relevée le matin du 7° jour du séjour n’était visiblement pas conforme à la réalité, relevé réalisé par un matériel défaillant.
C’est la répétition des incidents de ce même type et une analyse de la situation efficiente qui a permis de détecter la déficience du dispositif fautif.
Pas de prise en compte par la structure des actions de maintenance nécessaires au bon fonctionnement du dispositif. Acte délégué sans contrôle.
Une charge de travail qui, sans être exceptionnellement lourde, ne permettait pas les échanges pluri professionnels habituels sur le suivi des patients.
Une charge de travail qui n’a pas permis à la responsable paramédicale de faire le travail de liaison habituel entre les différentes données patient collectées. Cette tâche réalisée aurait pu permettre une détection plus précoce du dysfonctionnement, générateur de soins coûteux pour la structure.
L’analyse de cette situation a conduit les professionnels à réfléchir sur les points suivants :
Cet Evénement Indésirable n’a eu aucune conséquence pour cette patiente, ainsi que les 2 autres situations similaires.
L’analyse de ce cas clinique montre qu’un seul élément peut être à l’origine d’une erreur d’appréciation. La vérification d’une action déléguée doit être systématique. La confiance n’exclut pas le contrôle.
Cette dynamique de double ou triple contrôle doit être de mise et surtout acceptée par tous, car elle renforce la sécurité des soins, la sécurité des patients.