Lopard E., Farman T. Conseils aux anesthésistes pour éviter les écueils de l’expertise, Webanesthésie 2010;2, 4:10013
Fondé sur l’analyse de nombreux contentieux en lien avec l’anesthésie, l’objet de cet article est d’identifier les principaux marqueurs de la « responsabilité anesthésique » et de susciter une réflexion sur les pistes d’amélioration qui pourraient en découler. La première piste, qui concerne tous les temps de l’anesthésie, porte sur l’amélioration de la traçabilité écrite des décisions et des prescriptions médicales. Au-delà des dossiers peu nombreux où l’on peut identifier un défaut technique ou humain peranesthésique, notre analyse révèle que la période préopératoire est la plus à risque, motivant plus de 50 % des décisions défavorables.
L’information des patients, la discussion bénéfices-alternatives risques et le recueil d’un consentement éclairé doivent donc faire l’objet d’une attention particulière. En deuxième position, la période postopératoire comporte ses risques propres, liés en particulier à la « dilution » des responsabilités entre médecins anesthésistes, chirurgiens et autres spécialistes. La contractualisation des rôles de chacun et la protocolisation des prescriptions sont des pistes incontestables d’amélioration. Enfin, l’accroissement inéluctable de l’ambulatoire va imposer des obligations médicales et donc médicolégales nouvelles sur lesquelles les médecins.
Bon article qui a le mérite d’être en français.