Sorensen L., Stokes J., Purdie D., Woodward M., Roberts M. Medication management at home: medication-related risk factors associated with poor health outcomes, Age and Ageing 2005; 34: 626–632
35% des réadmissions à l’hôpital de patients à domicile sont associés à des mauvais suivis de traitement à domicile. Une étude a été conduite en Australie sur un échantillon de ces patients à risques par des visites de généraliste et des services de soins à domicile évaluant en détail le potentiel de risque associé au contexte particulier de 204 patients : nombre de médicament prescrits, échelle de sévérité (Duke’s Severity of Illness Visual Analogue Scale DUSOI-A), pharmacie personnelle, lieux de stockage multiples de médicaments, prescriptions multiples de plusieurs médecins, utilisation de génériques (un test de compréhension était pratiqué), maîtrise de l’anglais. Au total une cohorte de 204 patients de 72,4 ans d’âge moyen, avec 60,8% d’hommes. Le nombre moyen de médicaments utilisés était de 9,9 ; 25% des patients avaient subi un EIG avec leur traitement dans les trois derniers mois. 56% des patients avaient été trompés au moins une fois par leur générique, et 52% étaient peu observants. Ceux qui avaient des pharmacies personnelles importantes ont été plus exposés à des EIG et des duplications, c’était aussi ceux pour lesquels un épisode de détérioration de leur santé étaient plus volontiers survenu récemment (sans préciser si cette épisode était la cause ou la conséquence du stockage ?) ; il existait para ailleurs et sans surprise un lien entre le nombre de médicaments prescrits et les EIG, mais ce lien était moins fort que le lien avec les médicaments personnels stockés.
Au total, le nombre de médicaments retrouvés au domicile est un bien meilleur indicateur du risque d’EIG que le nombre de médicament prescrits.
Un article très bien documenté avec des conclusions fortes.