Cette fiche - de fait une procédure institutionnelle - précise les modalités relatives à l'information et à l'accompagnement des patients victimes de dommages associés aux soins ou d'aléas thérapeutiques, de leur famille et/ou leur entourage, qu'il s'agisse de préjudice physique ou psychologique. Il a pour objectif d'aider les professionnels à donner l'information la plus sincère possible sur les circonstances et les conséquences réelles ou potentielles entourant un dommage associé aux soins ou un aléa thérapeutique.
Ce document concerne tous les patients hospitalisés (hospitalisation conventionnelle, de jour ou de semaine, hospitalisation à domicile) ou consultants (le patient reste acteur), leurs familles et/ou leur entourage.
Il s'applique aux professionnels (praticiens et cadres de santé) en charge de patients et habilités à les informer. Mais aussi aux professionnels libéraux s’ils sont à l’origine d’un dommage associé aux soins.
Tout incident préjudiciable à un patient survenu lors de la réalisation d'un acte de prévention, d'une investigation ou d'un traitement (décret 2010-1408 du 12/11/2010).
Mais aussi, un événement indésirable grave associé à des soins réalisés lors d’investigations, de traitements, d’actes médicaux à visée esthétique ou d’actions de prévention est au regard du décret du 26 novembre 2016 :
"Réalisation en dehors de toute faute du praticien(*) d'un accident inhérent à l'acte médical et qui ne peut être maîtrisé" (Cour de cassation, le 08/11/2000 ; Cour d'appel de Paris, les 19/01/2007 et 30/10/2009).
(*) ou de l'équipe soignante au sens large du terme
En cas d'accident nécessitant des mesures d'urgence immédiates (erreur avérée de site opératoire ou de côté, erreur de produit administré, etc.), le processus d'annonce reste inchangé mais les étapes doivent être condensées en vue d'une information plus rapide. Dans ce cas :
Attention : Une communication en urgence est risquée car non préparée, notamment par l'utilisation de mots non ou mal appropriés.
Pour anticiper ces situations délicates et stressantes, chaque professionnel devrait identifier a priori les situations à risques auxquelles il pourrait être confronté.
Il pourra s'y préparer de façon anticipée, par des simulations organisées au niveau institutionnel, évitant alors l'improvisation (NB : éventuellement, des référents formés joignables via la Cellule Qualité-Gestion des Risques).