Shetty, K. D., Chen, P. G., Brara, H. S., Anand, N., Skaggs, D. L., Calsavara, V. F., ... & Nuckols, T. K. (2024). Variations in surgical practice and short-term outcomes for degenerative lumbar scoliosis and spondylolisthesis : do surgeon training and experience matter ? International Journal for Quality in Health Care, Volume 36, Issue 1, 2024, mzad109.
Ces auteurs de la côte ouest américaine partent du constat de variations significatives de qualité dans la chirurgie du dos selon les hôpitaux et forment l’hypothèse que ces différences sont liées à l’expérience des chirurgiens.
Ils proposent une étude rétrospective 2017-2019 des résultats de la chirurgie des maladies dégénératives du bas du dos, effectuées dans plusieurs grands centres d’orthopédie de leur région.
Les résultats cliniques à court terme (complications majeures, réhospitalisation à 30 jours) sont comparés à l’expérience du chirurgien (formation de départ, orthopédiste versus neurochirurgie, nombre d’années de pratique, niveau atteint dans la carrière, volume de pratique).
La cohorte de résultats porte sur 89 chirurgiens ayant effectués 2 481 opérations dans le cadre retenu (chirurgie dégénérative du bas du dos).
L’utilisation d’arthrodèse/implant vertébraux de stabilisation (instrumental fusion) s’avère très variable selon les chirurgiens (de 0 à 100 %). Le taux de complications varie de 0 à 25 % pour les scolioses et de 0 à 14 % pour les spondylolisthésis. Pour les scolioses, les chirurgiens orthopédistes ont plus de facilité que les neurochirurgiens à réaliser des arthrodèses et des fusions, ce qui renvoie à leur formation plus orientée par leurs pairs vers ses techniques. Sans surprise, les chirurgiens avec un volume plus important de pratique utilisent aussi mieux ces techniques, et ont moins de complications.
Au total, l’étude montre la variété de performance inter-chirurgiens y compris dans le même centre hospitalier, renvoyant notamment à porter une attention particulière sur leur formation, et sur l’intérêt d’évaluer leurs habilités et techniques à plusieurs étapes de carrière pour mieux les accompagner.
Des données concrètes sur l’écart de compétences entre chirurgiens.