Krupinski E., Bernard J. Standards and guidelines in Telemedicine and Telehealth, Healthcare, 2014, 2, 74-93
Revue de littérature sur la qualité des recherches conduites en télémédecine.
Dans la plupart des cas, les approches expérimentales utilisent la comparaison entre avec et sans présence du patient. Les approches en double aveugle sont impossibles à conduire en @tech car la modalité de comparaison serait dans ce cas l’absence de soin. Les études de cohortes sont exceptionnellement randomisées dans le domaine. De même les études transversales sur le domaine sont souvent biaisées en négligeant les suites de la consultation sur le long terme (absence de profondeur de suivi). Les études de cas, fréquentes en la matière, sont par essence méthodologiquement fragiles, avec un regard qui porte plus souvent sur le média (utilisation, risques) que sur le domaine médical traité.
Devant ce bilan que dire ?
En 2010, Ekeland a réalisé une revue de 80 articles eux-mêmes de revue de littérature. 21 articles considéraient que la télémédecine était efficace, 18 qu’elle était simplement prometteuse, et les autres sans conclusion ou négatifs.
La même année, une évaluation économique (Bergmo) montrait la très grande diversité des approches et des calculs de bénéfice risquent.
Qu’est-ce qu’il manque ?
A coup sur des indicateurs et des évaluations médicales sur le bénéfice et le gain de l’approche (voir par exemple la contribution intéressantes des Vétérans dans leur Care Coordination Home telehealth (CCHT) program qui montre de vrais évitements de ré-hospitalisation.
Des batteries d’indicateurs pour l’évaluation commencent à être disponibles.
Au total, il manque encore beaucoup de guidelines pratiques et prouvés. Beaucoup des recommandations servent plus les aspects de protection juridique que l’objectif médical en lui même.
Une revue qui montre qu’on est loin de la maturité.