Stewart K., Harrison R., Lawton R., Most doctors have negative experiences of reporting incidents, BMJ2013 347 :f6714
Une revue de 1755 membres du Royal College of Physicians (47 ans de moyenne, 35% de femmes) montre que les médecins ont toujours très peurs de signaler leurs erreurs. Parmi ceux qui ont signalé des erreurs, seulement 21% considèrent que ce signalement a servi localement à réduire le risque ; 19% considère que le signalement a été – avec d’autres signalements de même type- vertueux pour la communauté médicale. Seulement 14% ont reçu une notification du suivi d’exploitation. 25% ont été impliqués dans des EIG notables qu’ils n’ont pas signalé.
Le faible signalement et la faible confiance dans le processus relève de plusieurs explications cumulées: long à déclarer, illusoire et coûteux de changer le système, peur de sanctions.
En plus les effets psychologiques associés à la déclaration ne sont pas marginaux. Troubles du sommeil, image négative, anxiété pour 63% des signalements importants et même 8% de symptômes qui relèvent plutôt du stress post traumatique. Seuls 5,5% des médecins qui ont signalé des incidents graves ont pu bénéficier d’une aide officielle pour traverser cette période. Les autres ont du se débrouiller avec leurs collègues, amis et famille.
Données intéressantes même si ce n’est pas un scoop.