Nijs, K., Seys, D., Coppens, S., Van De Velde, M., & Vanhaecht, K. (2021). Second victim support structures in anaesthesia : a cross-sectional survey in Belgian anaesthesiologists. International Journal for Quality in Health Care, 33(2), mzab058.
Les anesthésistes sont, comme tous les médecins, auteurs involontaires d’erreurs médicales (ou à tout le moins d’évènements indésirables) et souffrent tout autant que les autres des conséquences de ces erreurs. Ils en sont "les secondes victimes", au point de développer parfois des conséquences psychologiques graves, augmentées souvent par l’indifférence et l’absence d’aide de l’institution auquel ils appartiennent.
La Belgique, comme beaucoup de pays, a mis en place un programme d’accompagnement à ces "secondes victimes" en proposant d’abord un questionnaire à tous les anesthésistes pour faire un état du problème à l’été 2020.
456 anesthésistes ont répondu au questionnaire. 73,7 % (336) disent avoir été liés à au moins un évènement médical indésirable grave (EIG) dans l’année écoulée. 80,9 % reconnaissent échanger avec leurs collègues sur les évènements du service. Pour autant 19,4 % disent qu’il n’y a aucun échange sur les évènements et 15,4 % que les échanges, quand il y en a, sont plutôt négatifs et critiques (reflet d’une culture du blâme).
Les anesthésistes qui reconnaissent leur responsabilité engagée dans un Evènement Indésirable Grave survenu au cours de la dernière année estiment à 1,59 sur une échelle de 10 la qualité de l’aide reçue par l’institution. Un lien étroit est observé entre le type de culture (de blâme, ouverte et de soutien) qui émerge entre participants lors de la Revue de Mortalité Morbidité, et la perception globale de la qualité dans le département d’anesthésie.
Un article décevant dans son contenu.